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Préface

de quelques autres écrits du même auteur, mais encore des notes marginales de la main de Buonaparte.

Infiniment curieux par ces notes d’un homme qui, à raison de ce qu’il étoit Italien, et que, de particulier, il parvint à la plus éminente souveraineté, devoit avoir mieux compris Machiavel que le commun des lecteurs même de son pays, ce manuscrit est d’ailleurs extrêmement précieux par le mérite tout particulier de la traduction. Il nous suffiroit, pour la juger avec estime, de réfléchir qu’entreprise pour un lecteur qui avoit tous les droits possibles d’être difficile sur un pareil travail, elle fut jugée par lui préférable à toute autre. Cette considération devrait elle seule la rendre telle aux yeux mêmes de ceux qui n’auroient pas cette rare connaissance du vieil idiome toscan, sans laquelle on ne peut réellement bien l’apprécier soi-même. Mais nous osons encore affirmer que, s’il étoit quelque Français aussi versé que le seroient des littérateurs italiens dans l’étude du vieux langage des Œuvres de Machiavel, il pourroit se convaincre par lui-même que cette traduction est réellement