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comme brebis, exposés à d’innombrables dangers pendant notre passage à travers ce sombre désert, nous avons bien besoin de la voix amie d’un Berger, dont le bâton et la houlette gardent et affermissent nos pieds, tandis que nous nous acheminons vers le céleste bercail.

Dans les versets dont nous nous occupons plus spécialement ici, le Berger se présente à nous dans un moment des plus intéressants de son œuvre de grâce ; il est à la recherche de la brebis. Cette similitude tire une force particulière du fait qu’elle fut prononcée en même temps que les paraboles de la drachme perdue et du fils perdu, dont le but est de faire ressortir toute la miséricorde de Dieu envers les pécheurs. Dieu, dans la personne du Seigneur Jésus, s’était tellement rapproche du pécheur que le légalisme et le pharisaïsme, représentés par les scribes et les pharisiens, s’en offensèrent. « Cet homme reçoit les pécheurs et mange avec eux. » Voilà ce dont la grâce divine était accusée à la barre du cœur de l’homme légal, orgueilleux, plein de propre justice. Mais c’était là la vraie gloire de Dieu ― de Dieu manifesté en chair ― de Dieu descendu sur la terre pour recevoir les pécheurs. C’était pour cela même qu’il était venu dans un monde ruiné. Il n’a point quitté le trône et le sein de son Père chercher des hommes justes, car pourquoi les chercherait-il ? Qui penserait à chercher quelque chose qui n’est pas perdu ? Assurément la présence seule de Christ dans le monde prouvait qu’il était venu chercher quelque chose, et que ce quelque chose devait être « perdu. » « Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. » L’âme a de quoi se réjouir extrêmement d’avoir été comme une chose perdue, puisque c’est là ce qui a provoqué pour