Page:Madame de Mornay - Memoires - tome 2.pdf/123

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

monseigneur de Montpensier, monseigneur le Connestable, monsieur le Prince d’Orange, monsieur l’amiral[1] et autres ; et peu après, avec plusieurs remerciements, luy envoyèrent procurations très amples monseigneur l’Electeur Palatin et messieurs les Princes Maurice et duc de Bouillon, pour, tant en leur nom qu’au sien, procéder à l’exécution du testament ; mesme, comme le Noël ensuivant ma ditte Dame Princesse se trouvoit à Thouars, il luy en parla fort librement, et luy fit voir la raison qu’il avoit eue et le tort qui luy estoit faict, dont elle se tint contente, comme aussy S. M. de mesme, quand Elle en eut sceu la vérité par monsieur de Montaterre.

Vers la my-novembre, nous fusmes bien ayses que nostre filz, qui s’estoit ennuyé d’avoir esté innutillement retenu en l’attente du voyage que monsieur de Rohan se promettoit faire en Angleterre pour voir le nouveau Roy auquel il avoit cest honneur d’estre proche, allast désennuyer visitant noz parens, commenceant par nostre filz et fille de Villarnoul en Bourgoigne, ce qu’il fit assés à propos, et y reconnust et fit beaucoup d’amys ; et environ le mesme temps, je m’acheminay à Bodet en Poictou, nonobstant mon indisposition, pour estre aux premières couches de ma fille de la Tabarière, en intention aussy de voir madame de Rohan premier qu’elle s’acheminast à Paris pour conduire madame la duchesse des deux Pontz sa fille, laquelle je faillis par les chemins, et fut contraincte de luy faire mes adieux et à madame la duchesse des Deux-Pontz sa

  1. De Zéelande, comte de Nassau.