Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/121

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reuſement, ſi on ſuit mon aduis : mais genereux Porſenna, pourſuiuit-elle, auant que de vous la faire, il faut que vous me iuriez ſolemnellement, que vous ne me promettrez, que ce que vous me voudrez tenir. Ie vous promets, Madame, luy dit-il, que ie ne manqueray iamais à la parole que ie vous donneray : & que ie ne me ſeruiray iamais du Priuilege que les Priſonniers peuuent auoir de ne tenir point leur parole : mais promettez-moy auſſi, que vous ne me commanderez pas de ceſſer de vous reſpecter, & d’aimer l’admirable Galerite. Au contraire, reprit Nicetale, ie pretens vous mettre en eſtat de l’aimer touſiours, & de luy permettre meſme de vous aimer innocemment toute ſa vie. Mais pour faire reüſſir vn ſi grand deſſein, il faut que ie face en ſorte que vous ſortiez de priſon, ſans qu’on soubçonne