Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/353

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deſſein ſur le cœur d’vn homme qu’elle voudroit auoir pour Galant, luy trouue des deffauts eſtranges, quoy qu’elle n’en ait aucun. Si bien que quand ie rencontre de ces eſplucheuſes de beauté, ie cherche promptement qui aime-t’elle ? ſon Amant ou ſon Mary ne la trahiſſent-ils point ? eſt-elle ialouſe ? eſt-elle enuieuſe ? eſt-elle meſchante ? ou eſt-elle folle ? Ie n’aurois iamais fait Madame, ſi ie voulois vous redire toutes les plaiſantes choſes que dit Arricidie ſur ce ſuiet là : c’eſt pourquoy ie ne m’arreſteray pas à vous les vouloir toutes raconter. Ie vous diray donc que la nuit s’aprochant, la Compagnie s’en retourna à Capouë : & qu’Aronce & moy y retournaſmes auec Clelie & ſa Troupe. Mais à vous dire la verité, ie ne fus pas peu ſurpris, lors qu’eſtans retournez chez moy, où i’auois voulu qu’Aronce lo-