Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/477

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Femme vous aimaſt comme ſi elle euſt eſté voſtre Mere, & i’ay commandé à ma Fille de vous aimer comme ſi elle euſt eſté voſtre Sœur : cependant apres tout cela, vous vous ſeruez de la familiarité que ie vous ay donnée dans ma Maiſon, pour faire l’Amant de Clelie : & par vne ingratitude qui n’a iamais eu d’exemple, vous pretendez me l’arracher d’entre les bras, & m’empeſcher d’en diſpoſer à ma volonté. Ie vous declare pourtant que par vn reſte de tendreſſe que i’ay dans le cœur, & pour vous aprendre à eſtre reconnoiſſant, par la reconnoiſſance que ie veux auoir de ce qu’à voſtre tour vous m’auez ſauué la vie ; ie vous declare, dis-ie, que ſi vous me voulez dire ingenûment tout ce qui s’eſt paſſé entre Horace, & vous, & que vous me iuriez de ne pretendre iamais rien à Clelie, & de ne luy par-