Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/504

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vray qu’elle luy teſmoigna en eſtre ſi fâchée qu’il luy en fut infiniment obligé. Mais comme elle voulut confondre les ſentimens de Clelie auec les ſiens, & luy faire entendre qu’elle en eſtoit auſſi bien marrie ; ha Madame, luy dit-il, Clelie n’eſt pas ſi equitable que vous ! & il s’en faut bien que ie n’aye autant de ſuiet de me loüer de ſa bonté que de la voſtre. Vous prenez ſans doute la modeſtie de ma Fille, reprit Sulpicie, pour vne marque d’indifference : mais ie vous reſpons qu’elle rend iuſtice à voſtre vertu : & que ſi ie pouuois iamais auoir aſſez de credit ſur l’eſprit de Clelius, pour le faire changer de ſentimens, vous verriez qu’elle vous donneroit des marques de l’eſtime qu’elle a pour vous. Aronce n’oſa pas luy dire ce que Clelie luy auoit dit, de peur d’irriter cette belle Perſonne à qui ie parlois : mais dés