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Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 03.pdf/170

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d’Amilcar ſoulageoient beaucoup ſa douleur, non ſeulement par l’eſperance de ſa liberté, mais encore par les marques d’amour qu’il luy donnoit de ſon cher Aronce. Ce qui l’affligeoit touteſfois ſenſiblement eſtoit de n’auoir point de nouuelles de Clelius, ny de Sulpicie : mais apres tout comme elle auoit le cœur grand & ferme, elle ſuportoit ſon malheur auec beaucoup de conſtance. Ses infortunes paſſées luy ſeruoient meſme alors de conſolation : car lors qu’elle ſe ſouuenoit de cét effroyable tremblement de Terre qui l’auoit ſeparée d’Aronce, & qui l’auoit miſe en la puiſſance d’Horace ; qu’elle ſe repreſentoit ce qui s’eſtoit paſſé ſur le Lac de Traſimene, où le Prince de Numidie combattoit contre ce fier Riual qui l’auoit enleuée, & cela pour l’enleuer de nouueau luy meſme, qu’elle ſe voyoit aupres d’Ardée lors que de