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Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 03.pdf/173

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de tous ſes plaiſirs ; il appelloit les actions cruelles, les actions hardie, lors qu’elles deuoient ſeruir à ceux qui les faiſoient : & il eſtoit enfin aſſez bien auec elle pour s’en pouuoir ſeruir, afin de s’oppoſer au Tiran s’il en eſtoit beſoin. Cette fiere Perſonne de ſon coſté qui ſçauoit qu’il auoit la permiſſion de voir Clelie, n’eſtoit pas fachée de ſe l’aquerir, afin de pouuoir oſter cette belle Captiue à Tarquin quand elle le iugeroit à propos. Tarquin en ſon particulier n’eſtoit pas ſans occupation, car le Siege d’Ardée luy donnoit beaucoup de peine, l’amour & la haine tiraniſoient ſon cœur, & luy faiſoient ſouffrir plus de mal que ſa cruauté n’en faiſoit ſouffrir aux autres. Pour Sextus il n’auoit que Lucrece dans l’eſprit, & la beauté de cette Perſonne auoit fait vne ſi forte impreſſion dans ſon cœur, qu’il ne penſoit qu’aux moyens de ſatiſfaire la