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Page:Maeterlinck - Berniquel.djvu/14

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TITIA. — Ce n’est pas possible !…

BERNIQUEL. — Et pourtant cela est, il faut t’y résigner !…

TITIA. — Mais alors tout s’explique !…

BERNIQUEL. — Qu’est-ce qui s’explique ?…

TITIA. — Mais tout, tout ce qui vient d’arriver !… C’est un malentendu !…

BERNIQUEL. — Un malentendu ?…

TITIA. — Mais oui, mon pauvre ami, un simple malentendu, et nous n’avons plus rien à nous reprocher !…

BERNIQUEL, ahuri. — Nous n’avons plus rien à nous reprocher !… Un moment, un moment… Tu me mènes si vite, par des chemins tellement compliqués, tellement imprévus que je ne vois plus très bien où nous allons…

TITIA. — C’est pourtant bien simple et bien clair… Entre un homme et une femme suffisamment évolués, entre deux êtres intelligents et qui ne sont pas les premiers venus ; dès l’instant qu’il n’y a pas de mensonge, il n’y a pas de faute… Tu me l’as dit cent fois, ce qui est odieux, ce qui est répugnant dans ces questions où l’intention est tout et l’acte fort peu