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Page:Maeterlinck - Berniquel.djvu/15

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de chose, c’est l’atmosphère de suspicion, de duplicité, de ruse, de dissimulation, de fourberie, dans laquelle elles nous condamnent à vivre… Dès qu’il n’y a plus mensonge, il n’y a plus trahison, il n’y a plus trompeur ni trompé ; il n’y a plus que de braves gens qui ne sont pas complètement d’accord… Nous sommes tous deux de bonne foi ; nous pouvons nous tendre la main et nous rendre toute notre estime ; car, quoique les apparences soient contre toi, je veux bien admettre ce que tu m’as dit : tu ne le savais pas, c’est entendu ; mais alors il est extrêmement regrettable que tu aies agi comme tu l’as fait envers un galant homme qui n’avait aucun tort et qui, tout au contraire, a pour toi la plus vive sympathie…

BERNIQUEL. — Écoute un peu, Titia, laisse-moi respirer… Je ne peux plus te suivre… Ma pauvre tête éclate… Je demande une minute de répit… Alors, Hector a pour moi la plus vive sympathie… Il est tout à fait gentil…