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Page:Maeterlinck - Berniquel.djvu/19

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BERNIQUEL. — Ah ! ah ! voilà qui est nouveau, savoureux et inattendu… Je suis curieux de savoir comment tu t’en tireras…

TITIA. — Crois-tu que ce soit pour mon plaisir que je t’ai trompé avec Hector ?…

BERNIQUEL. — Loin de moi cette pensée !… C’est assurément pour le mien !…

TITIA. — Tu ne crois pas si bien dire ; et si ce n’est pas pour ton plaisir, c’est du moins pour ta tranquillité, pour ton bonheur et peut-être pour ton salut… Connais-tu Hector Dumochel ?…

BERNIQUEL. — Heu !… Je le connaissais peu ; mais à présent, il me semble que je le connais trop…

TITIA. — Eh bien ! tu ne le connais pas du tout.

BERNIQUEL. — Il est certain que je le connais moins que toi…

TITIA. — C’est un malade.

BERNIQUEL, sursautant et très inquiet. — Quoi !… Il est malade ?… Mais alors !…

TITIA. — Un déséquilibré.

BERNIQUEL, soulagé. — J’aime mieux ça !…

TITIA. — C’est un malheureux.

BERNIQUEL. — Il a bien de la chance.