Page:Maeterlinck - Les Morts ne meurent pas, paru dans Le Figaro, 29 août 1915.djvu/4

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Il est certain que la question est une des plus sombres qu’ait eues à se poser l’anxiété des hommes. Il y a là une vérité matérielle devant laquelle on demeure désarmé ; et si on l’accepte telle qu’elle se présente, on ne découvre aucun remède au mal qui nous menace. Mais les vérités matérielles et tangibles ne sont jamais qu’un angle plus ou moins saillant de vérités plus grandes et profondément immergées. D’autre part, le genre humain semble être une force de la nature si nécessaire et si indestructible, qu’il a toujours, jusqu’ici, non seulement surmonté les épreuves les plus désespérées, mais a su en tirer avantage et en sortir plus grand et plus fort qu’il n’était.