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LE TRÉSOR DE M. TOUPIE

car il ne voulait pas nuire à Charles et à Arthur pour lesquels il se sentait plein de sympathie.


en voyant colette revenir seule, mlle marlvin fut atterrée.

Mais il ne sut pas résister aux supplications de Colette et il finit par lui souffler ce simple mot : Pyrénées.

Le lendemain, l’automobile jaune quittait la Bretagne…


DANS LES PYRÉNÉES



Après avoir consulté les indicateurs, Charles reconnut que, pour se rendre de Bretagne dans les Hautes-Pyrénées, il était préférable de passer par Paris.

« Parfait ! dit Arthur. Nous passerons une journée à Versailles. Nous en serons ravis l’un et l’autre. »

Charles trouva le Dr Lefrançois plongé dans un travail absorbant. Il n’avait comme distraction que les cartes postales que lui envoyait son frère et les rapides promenades qu’il s’astreignait à faire chaque jour dans le parc de Versailles.

Sur sa table reposait toute une collection du Coq gaulois. Il avait marqué au crayon bleu les entrefilets, les petits articles se rapportant au « Concours de M. Toupie ». Charles en prit connaissance et s’en amusa beaucoup.

Une « correspondance » de Saint-Malo le fit éclater de rire. On y racontait, avec beaucoup de détails dramatiques inventés et force inexactitudes, leur aventure avec Procope. L’article était intitulé : En plein drame.

« Un drame s’est déroulé sur la route de Saint-Malo à Dol, Les jeunes gens qui voyageaient à bicyclette furent assaillis par trois hommes armés. Ils ne parvinrent à leur échapper que grâce à un cheval qu’ils purent monter, laissant sur le terrain leurs bicyclettes et leur lampe électrique.

« La gendarmerie est sur la piste des bandits. »

« Il n’y a qu’une chose vraie dans cette histoire, dit Charles, c’est la lampe électrique… et encore on me l’a renvoyée. »

Louis recommanda encore une fois à son frère d’être très prudent et de ne pas parcourir les routes pendant la nuit.