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Page:Magnan - Le Docteur Joseph Painchaud, 1919.djvu/9

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Vincent de Paul, alors à peu près ignorée du public canadien. » M. Painchaud devint bientôt membre de la Conférence Saint-Séverin dont il fréquenta assidûment les séances.

En 1845, la Société de Saint-Vincent de Paul avait pour président général M. Jules Gossin, ancien conseiller à la Cour de Paris et avocat à la même Cour : c’était le deuxième président général de la Société de Saint-Vincent de Paul. M. Gossin avait succédé à M. Bailly en 1844. Ce fut M. Le Prévost, l’un des fondateurs de la Société et qui devait bientôt établir la congrégation des Frères de Saint-Vincent de Paul, qui suggéra le nom de M. Gossin comme successeur du vénérable M. Bailly.[1] M. Gossin fut le législateur de la Société de Saint-Vincent de Paul : ce fut sous ses soins que le Conseil général fit imprimer la première édition du Manuel, en 1845.

Plusieurs des fondateurs de la première Conférence et de ses premiers membres vivaient encore. Ozanam, Léon Cornudet, M. Le Prévost, s’occupaient activement de la Société. Adolphe Beaudon, qui devait jouer un si grand rôle dans la Société comme successeur de M. Gossin, était déjà l’un des plus actifs ouvriers de l’œuvre.

M. Painchaud connut sans doute tous ces apôtres de la charité, de même qu’il dut assister aux assemblées générales de la Société comme aux conférences de Lacordaire à Notre-Dame. Nous n’avons retrouvé aucune lettre de M. Painchaud de 1845 racontant ces relations avec les confrères de Paris, mais la parfaite connaissance du Manuel et de l’esprit de la société de Saint-Vincent de Paul dont il fit preuve à son retour à Québec, en 1846, prouve qu’il avait fréquenté assidûment les réunions et les assemblées générales des Conférences.

  1. E. Gossin. Vie de Jules Gossin. Paris, 1907.