Page:Magog - L'homme qui devint gorille, publié dans l'Écho d'Alger du 18 nov au 27 déc 1925.djvu/116

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S’il vous plaît m’sieu, c’est quelqu’un qui vous demande, fit-il en portant une main à son front, mangé de cheveux, tandis que de l’autre, il présentait une carte.

D’un air offensé, le professeur Fringue la prit et lut par-dessus son lorgnon.

— Introduisez, ordonna-t-il.

Le portier disparut.

— Un confrère, dit le professeur, en passant la carte au docteur Clodomir. Il s’agit vraisemblablement d’une consultation.

Selon sa coutume, donc, il accueillit par un froncement de sourcil et une mine maussade le médecin, auquel le cerbère ouvrait la porte du cabinet.

Celui-ci, cependant, se confondait en courbettes et en propos flatteurs et donnait du « cher maître » au professeur Fringue, blasé sur ce genre d’hommages.

— Abrégeons, mon cher confrère, si vous le voulez bien fit le savant, interrompant son interlocuteur du geste tranchant qui lui était si familier — et ce faisant, il vous semblait