la porte, littéralement arrachée, tourna sur ses gonds.
— Mince de poigne ! murmura Godolphin avec admiration. Mais qu’est-ce qu’il va dire, le monsieur ?
Roland n’écoutait même pas, obsédé par une seule pensée. Cette figure, où l’avait-il rencontrée ? Était-ce celle de l’ennemi ?
— Une preuve ! rugit-il en s’élançant hors du caveau.
Le saltimbanque le suivit.
— Il va y avoir du grabuge, songeait-il en serrant le revolver que lui avait confié Handkerson.
La maison était silencieuse. Du vestibule, dans lequel ils venaient d’émerger, on n’entendait aucun bruit permettant de croire que quelqu’un l’habitait.
— Où sommes-nous ? demanda Roland.
Godolphin fît un geste d’ignorance.
— Ça je ne peux pas vous dire. Je suis venu dans l’auto, avec le type ; pas mèche de regarder par la portière. Et puis, il faisait nuit. Tout ce que je sais, c’est que nous sommes dans Paris.
— Mais, cette maison ?
— Oh ! un petit pavillon. En dehors de notre homme, il ne doit pas y avoir de locataires.
— Des domestiques ?
— Je n’en ai pas vu. C’est le Yankee qui a ouvert.
L’homme-singe regarda autour de lui. Quatre portes ouvraient sur le vestibule. Il se dirigea vers l’une d’elles.
— Entrons, dit-il résolument.
— Gare au « rigolo », si le type est encore là ! murmura Godolphin.
Sans paraître entendre ce rappel à la prudence, Roland ouvrit brusquement.
La pièce — une chambre — était vide ; elle ne semblait point habitée, quoique prête à recevoir un hôte. À côté, un petit salon