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Une heure après cet entretien, Flavien Sarmange aurait, en effet, juré que le souvenir en était sorti de l’esprit de son associé. Pasquale Borsetti était ce qu’il avait coutume d’être, insinuant et entraînant, compagnon aimable et joyeux causeur.

Les deux hommes s’occupèrent d’expédier les affaires, déjeunèrent rapidement, parurent à la Bourse, puis s’en furent chez leur notaire, où ils réglèrent leur association, à la grande joie de Sarmange.

— Bonne journée ! dit le banquier, en se frottant les mains à la sortie de cette importante entrevue. Nous n’avons pas perdu notre temps.

Il avait si bien oublié les projets matrimoniaux de son associé qu’il ajouta, en le poussant amicalement dans l’auto :

— Rentrons chez moi, maintenant. Nous allons fêter notre accord en même temps que les accordailles.

Pasquale Borsetti découvrit ses dents blanches dans un sourire aimable :