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en a du côté de Saint Victor de très-remarquables, par le travail que l’on a fait dans ce sol pierreux pour y pratiquer des rues. Les torrens & les rivières peuvent bien à la vérité former de pareils amas : il s’en fait aussi de semblables sur le penchant des montagnes & à leur pied, des pierres & des cailloux qui roulent de leur sommet ; mais ces assemblages n’ont aucune consistance, parce que la terre dont ces matières sont liées ensemble ne se pétrifie point comme le sable salé de la mer. Que s’il se trouve du sable mêlé dans les amas que forment les torrens & les rivières qui peuvent composer un tout plus dur, il ne s’y rencontre point du moins d’arrêtes de poissons, ni aucun coquillage de mer.

Des pierres & marbres variés.

Une seconde espèce de congélation superficielle aux montagnes, ou qui du moins n’a ni profondeur, ni étendue considérable, attira ensuite l’attention de mon Aieul, parce qu’elle est fréquente. C’est un assemblage de morceaux de pierre ou de marbre, gros en certaines carrières, petits en d’autres, de couleurs & de qualités