tés favorables aux mariages. Un bambou, fiché droit dans le sol, se dresse en signe propitiatoire de longévité pour les époux. Il porte, attachées par des rubans, des feuilles de Kalianamourké (Erythrina indica) et de margousier ou vépou (Azadirachtha indica). Ces dernières sont consacrées à Mariammin, déesse de la variole. Au pied du bambou, des fruits s’entassent avec un monticule de riz ; autant de présages d’abondance. Les brahmes, tournés vers les points cardinaux, saluent les Déverkels, génies bienfaisants des quatre coins et qui obéissent à Dévidren. Roi des demi-dieux, celui-ci soutient l’Orient du monde et gouverne le Ciel d’où, grâce aux trois grands dieux, Vishnou, Çiva et Brahma, il a pu chasser les géants.
Pareil en cela à tous les hommes présents, le marié porte la longue tunique de coton blanc, ajustée, les pagnes serrés autour des jambes, et l’étroit turban à carre oblique. L’épousée et les femmes sont prises dans des pagnes éclatants, dans des écharpes de soie légère. Toutes sont lourdes de bijoux. Au moindre de leurs mouvements, les joyaux résonnent avec un bruit clair de sonnailles, un cliquetis de mors, un grincement de harnais. Mais, entre toutes ces femmes