Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/156

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tudes sont des potiers (Cossowers). GossopaIéom est bâti sur une loupe d’argile ; malgré la sécheresse du pays, on marche ici dans une boue rougeâtre. La matière première ne menace pas de faire défaut. Partout ce sont des amas de briques, des roues couchées sur le sol ; des tas de tessons, de vases manques, se dressent au voisinage des fours. Assis dans la cour de sa maison, au milieu de ses ouvriers, voici C. Apoupatar à l’œuvre. Il faut marcher avec d’infinies précautions pour ne pas écraser les dieux, les génies, les déesses, les mariés, les petites vaches, les chevaux, les éléphants et les édicules à arcades ajourées ; tout cela gît sur le carreau. Parmi les sébilles pleines de peinture à la colle, les ébauchoirs, les pots de vernis, les enfants du patron courent, tout nus. On croirait que quelques-unes des images en terre cuite ont pris subitement le souffle de la vie. Des femmes s’enfuient, dans des claquements déporte, avec des bruissements d’anneaux, des rires étouffés.

Quel plaisir de fuir là le brûlant soleil du dehors, de se reposer à l’ombre en regardant ces braves gens travailler. Poussant à l’excès les principes de la division du travail, ils se