Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/211

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mis, parmi lesquels le rat palmiste et aussi un carnassier du groupe des civettes, la marte des cocotiers (Paradoxurus typus) et un autre du genre ratel (Mellivora indica). Ceux-là s’en prennent aux fruits. Le fameux ver palmiste qui semble avoir été le cossus des gourmets de l’antiquité, attaque le tronc. Cette larve blanche, rosée, dodue, est celle d’un gros charançon rougeâtre du genre calandre, le Rhynchophorus ferrugineus. Elle se développe dans le tissu du tronc et, pour se métamorphoser, s’enveloppe d’une coque façonnée de fibres ligneuses qu’elle enroule ingénieusement en spirale. Chacun de ces cocons atteint la taille d’un petit œuf de poule. Un cocon de même nature, mais autrement volumineux, est fabriqué dans le tronc d’autres palmiers par le plus puissant des longicornes de l’Inde, l’Acanthophorus serraticornis. Ce prione géant, dont les plus belles femelles atteignent presque la longueur de la main, attaque le rondier (Borassus flabelliformis), et aussi le talipot (Corypha umbraculifera).

Le premier de ces palmiers est sans contredit l’arbre le plus utile à l’Hindou, qui y trouve d’abord tout ce qui peut servir à construire sa