Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/44

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

contredît cette renommée. Malgré les éboulements dus aux infiltrations, malgré les inondations qui affouillent le sol, descellent les traverses, suspendent les rails au-dessus de fondrières, le trafic se fait sans interruption. La main d’œuvre n’est point chère ; ce sont des femmes qui transportent la terre, les briques, la chaux, dans des corbeilles. Par files, les modestes canéphores vont et viennent, leur démarche lente indique la pesanteur du fardeau. Un homme cependant les accompagne, chargé seulement d’un petit bâton. Je ne serais pas surpris que cet homme noir à chignon fût payé plus cher que les femmes de somme.

De Kandy même, rien de particulier à citer et qui ne se trouve dans les guides. Tout comme Colombo, la vieille capitale des rois Cinghalais, aujourd’hui devenue simple lieu de plaisance, possède son lac. Il est ombragé de belles rangées d’arbres, entouré par une bonne route en ceinture. Kandy possède aussi de confortables hôtels et jouit d’un excellent climat, grâce à son altitude moyenne qui n’excède pas six cents mètres. Des coteaux boisés l’enserrent de deux côtés, entre eux s’allonge le chemin de Péradényia qui possède le plus beau jardin botanique