Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/45

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du monde, si l’on en excepte ceux de Calcutta et de Buitenzorg à Java.

C’est donc entre les coteaux dits « de Lady Horton » et l’établissement botanique de Péradényia que j’ai partagé mon temps. Je ne l’ai perdu nulle part. Négligeant le temple peu intéressant de Kandy où est conservée la fameuse dent du Bouddha sous sa coupole d’orfèvrerie moderne, négligeant ses bonzes imposteurs qui ignorent tout de leur religion, au dire des orientalistes les plus compétents en la matière, j’ai passé mes matinées et mes journées à courir par les bois qui s’étagent au-dessus du temple et de la résidence du Gouverneur. Bien que la saison fût peu favorable, j’ai été payé de mes peines et mes récoltes ont été fructueuses.

Les coteaux de Lady Horton sont couverts d’une végétation assez dense qui reproduit en miniature celle des forêts de l’intérieur. Les clusiacées, magnoliacées, ébénacées et d’autres essences dressent leurs troncs hauts et grêles le long des chemins et se relient aux buissons par des plantes grimpantes telles que des Eutada, Pathos, Freycinetia et Medinilla. Les grands Dipterocarpus et des malvacées non moins puissantes forment des voûtes au-dessus d’al-