Page:Mairobert - Anandria, ou Confessions de Mademoiselle Sapho, 1789.djvu/110

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& que, toujours préſente devant lui par le ſouvenir des plaiſirs qu’elle lui a fait goûter, il en appete de nouveaux & déſeſpere d’en rencontrer ailleurs de ſemblables. Au contraire, dans la ſociété, une femme qui a rendu un cavalier amoureux d’elle, qui peut ne le pas quitter, le voit ſans ceſſe, a mille moyens de ſoutenir & perpétuer la ſéduction ; ſoit en prenant un aſcendant impérieux ſur ſon eſclave, qui lui ôte toute faculté, toute volonté ; ſoit en l’écartant adroitement des lieux ou des objets qui pourroient le faire changer ; ſoit en lui procurant des jouiſſances étrangeres, qui l’occupent & le diſtraient, juſqu’à ce que l’appétit charnel le rappelle véritablement dans ſon ſein. Obſervons en outre, que les dévots, les Prêtres, les Cénobites, les Princes de l’Egliſe, travaillés du démon de la