Page:Mairobert - Anandria, ou Confessions de Mademoiselle Sapho, 1789.djvu/118

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ble, plus beſoin que d’autres d’être excités par les graces de la figure & par la fraîcheur de la jeuneſſe, il y en a peu, qui ne me préféraſſent. Dès ce ſoir ; ſi vous voulez, vous en aurez l’expérience. „ En effet, ſur la brune, l’on frappe à la porte. J’y cours ; j’ouvre. J’apperçois un vieux caffard : d’abord décontenancé à ma vue, il baiſſe les yeux, & d’un ton benin me demande ſi Mad. Richard y eſt. Sur ma réponſe, il entre ; & ſuivant le mot du guet, il parle de ſes collets, de ſes ſurplis, de ſes aubes. MMad. Richard l’ayant raſſuré, nous nous aſſeyons & il cauſe ; puis bientôt il lui dit à l’oreille que je ne lui conviens pas. Elle me fait ſigne, & je ſors, ou plutôt, ſuivant notre convention, je fais ſemblant de ſortir, & me gliſſe dans un petit cabinet, d’où je pouvois voir tout leur manege, & prendre une leçon