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Page:Mairobert - Anandria, ou Confessions de Mademoiselle Sapho, 1789.djvu/57

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ſiers, à la rapidité de ſon char ; qu’en la voyant on la reconnoiſſe, on s’écrie : c’eſt une éleve de la ſecte anandrine ! voilà ce que c’eſt que de ſacrifier à Veſta ! c’eſt ainſi que vous en attirerez d’autres, que vous ferez germer dans le cœur de vos pareilles, qui l’admireront, le deſir, en l’imitant, de jouir de ſon ſort.

Ce zele expanſif pour la propagation du culte de la déeſſe, doit principalement dévorer une tribade véritable ; elle voudroit que tout ſon ſexe, ſi c’étoit poſſible, participât au même bonheur qu’elle ; du moins telles ſont toutes celles que j’enviſage ici, & dont une énumération rapide contribuera, ma chere fille, à votre édification, plus que tout ce que je pourrois ajouter ſur cette matiere.

Vous voyez d’abord deux femmes de qualité, philoſophes[1],

  1. Mad. la Ducheſſe de Urbsrex & Mad. la Marquiſe de Terracenés.