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Page:Mairobert - Anandria, ou Confessions de Mademoiselle Sapho, 1789.djvu/72

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la vertu des filles & des veuves ; il augmente nos charmes, il les entretient, il les conſerve, il en prolonge la durée ; il eſt la conſolation de notre vieilleſſe ; il ſeme enfin également de roſes ſans épines, & le commencement & le milieu & la fin de notre carriere. Quel autre plaiſir peut être aſſimilé à celui-là ? Hâtez-vous, ma chere fille, de le goûter ; puiſſiez-vous après l’avoir reçu longtems, long-tems le communiquer auſſi, & toujours répéter avec le même goût : Femmes ! conſervez-moi dans votre ſein : je ſuis digne de vous. „

Après le diſcours, la déeſſe remonta & diſparut ; l’on retira les poſtes, les gardiennes, les Thuriferes : on laiſſa s’éteindre le feu & l’on paſſa au banquet dans le veſtibule. Cependant les profanes ne pouvoient y venir pour ſervir, & ſon paſſoit les uſtenciles de table, les plats, les vins &c. par des tours où les novices les pre-