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Page:Maizeroy - Deux amies, 1885.djvu/178

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V

Mlle Moïnoff crut alors que le moment était venu d’agir et de contraindre par un coup de force la nature molle et hésitante de Luce à lui céder, à aller enfin jusqu’au bout. Et, un jour, après une de ces lectures malsaines, — plus malsaines encore que les premières, car il s’agissait cette fois d’amours féminines et le texte, autant que la gravure qui représentait deux femmes enlacées dans le désordre d’une alcôve au pillage, dans le paroxysme fou de la possession, venaient d’en dévoiler le secret à Mme Thiaucourt et de compléter les demi-phrases, les réticences calculées de son amie, — comme elle demeurait songeuse et frappée,