Page:Maizeroy - La Fête, 1893.djvu/96

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

péchère ; c’est décidément ce bougre de Roquetton qui est le plus malin de tous… Ah ! monsieur Rulhière, sans mentir, vous êtes la crème des bons garçons !

Et il ajouta, le sang aux joues, la poitrine bombée, l’accent sonore :

— Sûr, ma petite dame, on les fait gentilles, dans votre pays !

Madame Rulhière ne savait plus que dire, s’était approchée de son mari en un besoin d’être protégée, avait envie de s’enfuir dans sa chambre sous n’importe quel prétexte, de se dérober à cette intolérable corvée. Elle tint bon cependant durant tout le dîner, un repas hilarant, invraisemblable, de table d’hôte où tels que des commis-voyageurs, les coudes sur la table, le gilet déboutonné, lâchés, presque gris, les cinq électeurs dégoisèrent de brutales histoires, des polissonneries graveleuses,