Page:Malato - Les classes sociales au point de vue de l’évolution zoologique.djvu/121

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jettent dans la vie des malheureux condamnés à toutes les misères font preuve d’une inconscience ou d’un égoïsme monstrueux. Il est vrai qu’ils savourent patriotiquement les félicitations des repopulateurs à tout prix qui réclament de la chair à travail et à canon ! La thèse néo-malthusienne peut certainement, comme toute autre, tomber dans l’exagération jusqu’à l’absurde et même être exploitée par des défenseurs de l’organisation économique actuelle, socialistes à faux nez qui, méconnaissant tout un siècle d’histoire et d’évolution prolétariennes et se présentant comme les seuls solutionnistes du problème, relèguent la révolution transformatrice de la société à l’époque où il n’existera plus sur terre qu’une humanité, consciente et restreinte en nombre. S’il devait en être ainsi, la classe capitaliste pourrait continuer pendant des siècles à écraser le prolétariat !

Mais en tant que mise en garde contre la multiplication des malheureux dans la société actuelle et affirmation du droit de la mère à n’enfanter que lorsqu’elle le veut, la propagande néo-malthusienne a été salutaire, malgré les railleries faciles dont on a pu cribler ses adeptes.

En outre des travailleurs du textile, la phtisie et les affections pulmonaires fauchent terriblement parmi les batteurs de tapis, les cardeurs de matelas, les porcelainiers, les faïenciers, les potiers, les briquetiers, les meuliers, les chiffonniers, les brossiers, les verriers, les blanchisseurs, les égoutiers. L’empoisonnement par le plomb et ses composés atteint les peintres en bâti-