Page:Malato - Philosophie de l'Anarchie, Stock, 1897.djvu/52

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donné la peine d’aller jusqu’au bout et de présenter, à la place du vieux mythe imposé aux esprits, la vérité scientifique mise à la portée des moins subtils. Au lieu de cela, ils se bornèrent à des pasquinades, ridiculisant la soutane pour glorifier le tricorne du gendarme et souvent reprochant au christianisme les seules choses qu’il eut de vraiment respectables, son primitif cri de révolte contre l’oppression sociale, son affirmation de la solidarité humaine.

Il est juste de séparer dans le christianisme, comme dans le bouddhisme ou tout autre culte devenu officiel et conservateur avec l’âge, ce qui, initialement, fut revendication généreuse de ce qui plus tard devint spéculations intéressées, ergotages ou folie.

Les croyances religieuses basées soit sur l’observation superficielle des phénomènes naturels, soit sur l’ambition de faire prédominer une caste aux dépens de la masse ignorante, soit sur les conceptions personnelles d’un réformateur, conceptions qui, originairement, ont pu être sincères