Page:Malato - Révolution chrétienne et Révolution sociale, Savine, 1891.djvu/17

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

CHAPITRE II


LE JUIF. — ORIGINES DU CHRISTIANISME


Quel être a jamais été à la fois plus faible et plus puissant, plus méprisé et plus craint que le Juif ?…

Subjugé par les Romains, il détruit la puissance romaine et ses dieux ; mis au ban de l’humanité par le christianisme, il étrangle celui-ci de ses doigts crochus. C’est lui qui, au moyen âge, à l’œuvre dans l’atelier de blasphèmes des princes de Souabe et d’Aragon, sape insensiblement la papauté et forge les armes terribles, faites de raisonnements et d’ironies qu’il léguera aux sceptiques de la Renaissance, aux libertins du dix-huitième siècle, à Voltaire lui-même.

— « Le peuple juif, dit Darmesteter, à deux moments a renouvelé le monde : le monde européen par Jésus, le monde oriental par l’Islam » — Ac-