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Page:Malebranche - Entretien d’un philosophe chrétien et d’un philosophe chinois, 1708.djvu/6

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le Ly n’est point libre, et qu’il n’agit que par la nécessité de sa nature, sans savoir ni vouloir rien de ce qu’il fait.

  1. Qu’il rend intelligent, sage, juste, les portions de matières disposées à recevoir l’intelligence, la sagesse, la justice. Car selon les lettrés dont je parle, l’esprit de l’homme n’est que de la matière épurée, ou disposée à être informée par le Ly, et par là rendue intelligente ou capable de penser. C’est apparemment pour cela qu’ils accordent que le Ly est la lumière qui éclaire tous les hommes, et que c’est en lui que nous voyons toutes choses.

Ce sont là en général les erreurs et les paradoxes que j’ai eus en vue dans mon écrit, et que l’on a souhaité que je réfutasse.

Comme il y a quatre ou cinq mois qu’il a été imprimé, il est venu à la connaissance des journalistes de Trévoux. Quelqu’un d’entre eux l’a lu apparemment avec un peu trop de précipitation et de prévention, et il en a fait une critique. Je vais la rapporter toute entière, afin que par la comparaison des pièces