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Page:Malherbe - Œuvres poétiques de Malherbe, éd. Blanchemain, 1897.djvu/19

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plupart écrites à la Cour, et Malherbe occupait un poste qui le mettait à même d’être bien informé. Néanmoins il n’a fait faire aucun progrès à la prose, où Montaigne, Rabelais, Amyot, etc., ses aînés, lui sont de beaucoup supérieurs.

Ses poésies, son principal titre de gloire, ne furent imprimées de son vivant qu’en feuilles volantes ou dans différents recueils du temps. La première édition ne parut qu’en 1630, deux ans après sa mort.

Les principales éditions furent données ensuite par Ménage, Chevreau, Saint-Marc, etc. ; de nos jours par M. Lalanne, à qui nous devons l’édition la plus complète et la plus savante du poëte, et par M. Becq de Fouquières, qui s’est contenté de donner les poésies en les élucidant par des notes excellentes.

La plupart des éditeurs ont adopté, pour le classement des pièces, l’ordre chronologique absolu. Nous avons cru devoir les diviser selon leur nature : Odes, Stances, Sonnets, etc., tout en conservant dans chaque section la série des dates. Cette disposition nous a permis de mettre d’abord sous les yeux des lecteurs les pièces les plus remarquables et de rejeter à la fin celles qui offrent un moindre intérêt. Sur un point plus important nous avons cru devoir nous séparer de nos devanciers : nous avons repris et rétabli l’orthographe de Malherbe, ou du moins celle de l’édition de 1630, qu’on avait depuis défigurée comme à plaisir.

Le redressement de cet anachronisme nous a paru indispensable. Chacun doit conserver non-seulement sa physionomie, mais celle de son époque. Un peintre