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Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/1051

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DEACON, HERETIC, HYMN, MARTYR, MINSTER (MONASTERIUM), MONK (MONACIIUS), PRIEST (pRESBYTERUs), PSALM, PSALTER, stole (stola), synod, la plupart de ces Mots, aises à traduire, ne proviennent du Grec qu’après s’être longtemps incorporés au Latin; et tantôt ils ont rencontré des modifications analogues à celles des mots d’origine saxonne pure, car dès lors ils se mêlaient presque indistinctement au parler de tous, tantôt ils ont subi la retrempe latine des siècles suivants : tantôt enfin on les a de nouveau modelés sur leurs correspondants en Français. De source latine, sont altar, cha-LICE, CLOISTER, COWL (cUCULLUs), CREED (CREDO), CROSS (CRUX), DISCIPLE, FONT, MASS (MISSA), PAGAN, PALE, SURINE, sacrament : toujours avec les différentes variations requises. Quelques exemples, choisis hors du rite chrétien, compléteront cette nomenclature : belt (balteus) baudrier, bench (banca) banc, castle (castellum) château, ciiest (cista) coffre, crown (corona) couronne, cook (coquo) cuisinier, fork (furca) fourchette, gem (gemma) gemme, muscle (mus-culus) muscle, nurse (nutrix) nourrice, palace (palatium) palais, purple (purpura) pourpre, title (titulus) titre, etc., etc. ; et plus familiers encore, spongf. (spongia, qui fut d’abord Grec) éponge, box (buxus) boîte, chalk (calx) craie, cherry (cerasus) cerise, Laurel (laurus) laurier, oyster (ostrea) huître, rue (ruta) la rue. cette plante, turtle (turtur) tourterelle, vulture (vultur) vautour, etc., etc. A cette liste, le Lecteur qui a suivi jusqu’à présent l’analyse, simple autant que complexe, de la Langue Anglaise, ne saurait prêter une attention suffisante; tout incomplète qu’elle soit nécessairement, on y rencontre des exemples assez divers pour éprouver quelque embarras. Notamment si l’on songe que beaucoup de Mots Latins ont dès l’époque en question, celle du Christianisme importé, tout d’abord reçu du parler presque populaire une allure que d’autres, introduits postérieurement, par exemple avant la Renaissance, devaient adopter à leur tour : mais il est vrai, que certains d’entre les premiers ont peut-être été repris par le courant des seconds et retrempés, tout comme il s’y montre aussi des réformes faites d’après le Français. Rien de plus trouble que ce point, l’un de ceux soumis à l’étude du savant; mais rien d’aussi lumineux que l’explication qu’on acquiert de maints phénomènes de détérioration éprouvée par des Mots Latins dans leur passage à l’Anglais, trop graves pour n’être pas attribuables à la longue et mysté-lieuse action naturelle de la race. Longtemps meme encore, les Philologues discuteront sur tel Vocable du groupe, qu’une fois ou deux ou trois peut-être, ce Traité offre de provenance erronée : tant est respectable leui crainte de passer outre un fait historique quelconque. Qu’empêchent momentané-