Aux pleureurs pour tenir ta cour D'un vieux corbillard fais ta niche ! Sois fidèle à feu ton amour Comme à l'invalide un caniche Et pleurniche ! et pleurniche ! Des psaumes de la pénitence Avec les tiens fais ta pitance ! Que, pour vos larmes, de l'enfer Le ciel vous donne la quittance, — Nous, avec Plnck croisons le fer ! Cet été, prends « l'Arrosement — Public »* si tu veux être riche ! Sur le macadam lentement Promène-toi comme un derviche Traînant ton triste régiment Qui pleurniche, pleurniche ! Mallarmé Sans rancune ! POÉSIES POËMES D’ENFANCE ET DE JEUNESSE P. 3. CANTATE POUR LA PREMIÈRE COMMUNION (Sens, juillet 1858.) Cette « pièce de circonstance », composée par Stéphane Mallarmé à seize ans, et dans laquelle il se montre l’imitateur non pas tant de Lamartine que de Louis Racine, a été reproduite en fac-similé dans le Manuscrit-Autographe de mai-juin 1926 (n° 3, pp. 11-13). En dépit du caractère très juvénile de cet ouvrage, on est frappé de voir que le graphisme en est déjà presque identique à celui que le poète adoptera définitivement. Mallarmé n’avait pas seulement pris soin de conserver ce premier témoignage de son enfance poétique, mais encore, — comme le montre le manuscrit — d’y ajouter, beaucoup plus tard, cette précision « Vers pour la Première Communion du Lycée de Sens. » P. 4, 7. SA FOSSE EST CREUSÉE !... SA FOSSE EST FERMÉE (Sens, juin-juillet 1859.) Un manuscrit de ce poème en deux parties se trouve à la Bibliothèque Jacques Doucet (Bibliothèque Sainte-Geneviève). Le texte en fut publié dans le numéro du Ier juin 1933 de la Nouvelle Revue Société pour l’arrosement de Paris.