Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/1428

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morceaux découverts depuis : Ouverture ancienne (publiée par le Dr Bonniot dans la Nouvelle Revue Française, Ier novembre 1926) et le Cantique de saint Jean, publié dans le recueil de 1913. On n’a pas maintenu, toutefois, le petit cahier intitulé Autres Poëmes, Mallarmé en ayant lui-même dispersé les cléments pour l’édition Deman; on a, en revanche, respecté le placement du sonnet La chevelure... immédiatement après P Après-Midi d’un Faune, le poëte, pour une raison qui nous demeure encore obscure, n’ayant pas cru devoir alors le joindre à ses autres sonnets : simplement peut-être parce qu’il a tenu à lui donner non pas l’aspect traditionnel que le sonnet a adopté en France, mais son aspect anglais : trois quatrains suivis d’un distique isolé. Le sous-titre « Feuillets d’Album » inauguré par l’édition de 1913, nous a paru très légitime pour grouper, avec deux pièces déjà parues dans l’édition Deman et qui ont ce caractère, deux sonnets et deux rondels auxquels peut convenir également cette appellation : sans y englober toutefois, comme le fit l’édition de 1913, les Chansons bas et les Petits airs. Le titre « Plusieurs Sonnets » est repris de l’édition de 1899 des Poésies. Contrairement à l’édition de 1913, nous avons placé le Sonnet funéraire, — ainsi qu’il se doit, nous semble-t-il, — avec la suite des Hommages que forment les quatre sonnets suivants. Enfin la petite pièce Toute l'âme résumée... a été, comme dans l’édition de 1913, jointe à celle qui débute par Au seul souci de voyager. Nous donnons ci-après sur chacun des poemes quelques-uns des détails qu’il nous a été possible de réunir à leur sujet. Au-dessous de leur titre, on trouvera indiqués le lieu et la date de leur naissance et, à la suite, les éclaircissements biographiques et bibliographiques dont nous disposons. P. 27. SALUT (Paris', janvier 1893.) Ce sonnet, d’abord intitulé Toast, fut dit par Mallarmé au VIIe Banquet de la Plume, qui eut lieu sous sa présidence. Publié immédiatement après, en tête du numéro du 15 février 1893 de la Plume, il fut ensuite placé par le poëte, et sous son titre nouveau, en exergue au recueil complet de ses Poésies qu’il préparait, quand la mort vint brutalement l’interrompre, recueil que l’éditeur Edmond Deman fit paraître en 1899. Dans la Bibliographie qu’il rédigea en vue de cette édition, le poëte disait : « Ce sonnet, en levant le verre, récemment à un Banquet de la Plume, avec l’honneur d’y présider. » Voici le compte rendu de la Plume : « Un fin sourire sur les lèvres, l’œil tant soit peu extatique, ému, tremblant ainsi qu’une jeune vierge sur qui pèsent les regards de toute une assemblée,