Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/1664

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Exemple, les voitures automobiles où l'ingénieur exulte brutalement, qui s’y croit le maître, par un raisonnement aussi élémentaire que : — Ee cheval dynamique, vapeur, électricité, vaut l’antre et ne mange (pas pins que tu ne penses, ingénieur) : donc supprimons le trotter et coupons les brancards. Je réponds : — Ta conclusion, mon ami, est fausse ; il s’agit non de dénaturer, mais d’inventer. La voiture, avec attelage, complète requiert l’inconvénient du cocher, masquant l’espace ; on le lui laisse modifié en cuisinier à son fourneau. Autre chose, du tout au tout, devra surgir. Une galerie, vitrée, en arc (bow-window), s’ouvrant sur le site, qu’on parcourt, sans rien devant, magiquement : le mécanicien se place derrière, dépassant du buste le toit ou tendelet, il tient la barre, en pilote. Ainsi, le monstre avance, avec nouveauté. Vision de passant homme de goût, laquelle remet à point les choses. Oui, en conséquence, un jury d’artistes, et de quelques littérateurs, fonctionnerait précieusement, à des concours : outre que son intervention ne détruirait jamais le laid tout à fait (car il importe de le conserver, à titre d’exception, pour marquer un décor à des âmes qui sont, elles-mêmes, camelote). P. 881. SUR LA BICYCLETTE Enquête de Charles Morice dans le Gaulois. SUR LES CHATS Mallarmé, à plusieurs reprises, a parlé sur eux, Seigneurs des Toits. Voici une des plus courtes réponses : « Le chat s’étend de la divinité au lapin; poursuivi, hors les portes, par le rustre brutalement, il redevient, à l’intérieur, dans des recoins d’ombre, quelque chose comme nos lares, l’idole de l’appartement. J’ajoute et ai souvent dit, qu’il satisfait, pour cela doux aux solitaires, le besoin de la caresse, en offrant sur lui la place exacte; y compris, philosophiquement, l’au delà, indispensable, par le déroulement ou la fuite de sa queue. » (Manuscrit de la Coll. H. Mondor.) P. 882. SUR LE CHAPEAU HAUT DE FORME .c (Paris, janvier 1897.) Ce fut en réponse à une enquête du Figaro, et dans le numéro du 19 janvier 1897 de ce journal, que Mallarmé donna ce morceau plaisant. P. 882. SUR LE PRINTEMPS Réponse à une enquête de Fernand Taie demandant aux poètes « dans quelle disposition les met le printemps au point de vue de la production poétique ». (Écho de Paris, 24 mars 1891.)