Page:Mallarmé - Les Dieux antiques.djvu/12

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Les recherches de ces maîtres ont renouvelé, absolument, l’ancienne Mythologie ; la génération actuelle sait même que, depuis ses années de collège, les personnages galants de la fable ont été transformés en phénomènes naturels.

L’absence de tout Traité, contemporain et définitif, vient de ce que les ouvrages composés selon la routine n’osent depuis longtemps se produire. Constatons, d’un autre côté, une hésitation pareille, dans l’apparition d’un recueil résumant les connaissances modernes.

Telle était justement notre pensée, quand M. Mallarmé, professeur d’un des Lycées de Paris, en quête d’ouvrages scientifiques accessibles à la Jeunesse, nous parla avec admiration d’un petit livre anglais, inconnu encore en France et qu’une étude récente faite par lui des œuvres de l’illustre George Cox l’avait amené à feuilleter et à lire.

— Un manuel, renfermé dans quelques centaines de pages, qui résume tous les travaux, parus ou préparés, du savant, impatient de faire jouir du fruit de ses recherches quelques enfants aimés. —

Alors qu’existe une œuvre excellente, fallait-il en tenter une autre à côté, qui manquerait certainement de quelques-unes des qualités de l’original ?

Non.

Pourquoi ne pas rendre au savant anglais qui est, pour la Mythologie, ce qu’est son compatriote Grote pour l’Histoire antique, un hommage dû, en tradui-