Page:Mallarmé - Préface à Vathek.djvu/28

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sommités littéraires, doutez-en au silence unanime trouvé dans les annales du temps. L’adolescent, allant à Ferney avec son précepteur, saluait dix ans plus tôt Voltaire, mort à un moment qu’avait à peine hors des salons paternels brillé la future Madame de Staël, plus tard visitée par l’homme mûr à Coppet. Cent mémoires fouillés,[1]

  1. Le Mercure d’abord, six tomes de 1787, puis le Journal des Sçavants ; enfin à la même date l’Année Littéraire de Fréron : rien. Silencieux, Métra l’est au long de ses Mémoires secrets pour servir à l’histoire de la République des Lettres en France depuis MDCCXLII jusqu’à nos jours ou Journal d’un Observateur etc. : et de Bachaumont la Correspondance Secrète politique et littéraire ou Mémoires pour servir à l’histoire des cours, des sociétés et de la littérature en France depuis la mort de Louis XV cesse avec les derniers mois de 1786 où pas d’œuvre du titre de Vathek ne se fit d’avance annoncer. Bon à consulter, quelle mention fait de l’œuvre Barbier, en son Dictionnaire des ouvrages anonymes et pſeudonymes, celle-ci : Caprices (les) et malheurs du Calife Valtrek, traduits de l’Arabe (par Beaufort), Londres, 1791, in-12. Si quoi que ce soit s’y montre excepté la substitution d’un nouveau titre au premier de l’édition parisienne de 1787 (toute remportée à Londres et que précéderait alors l’Avant-propos nulle part vu par moi et transcrit page xxij) : erreur de tout point et absolue qu’un tel renseignement ; mais peut-être gros de révélations ! L’idée qui vient de naître ici ressort d’une confusion précieuse faite par un autre oracle de la bibliophilie Quérard