Page:Mallarmé - Préface à Vathek.djvu/29

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voilà nos deux seuls littérateurs que Beckford ait abordés ; et la société française qui l’accueillait au

    entre ces dits Caprices etc. et un autre tirage donné comme de Poinçot, Paris, 1756 : voyez la France littéraire ou Dictionnaire bibliographique des savants, historiens et gens de lettres de la France, ainsi que des littérateurs étrangers qui ont écrit en Français plus particulièrement pendant les XVIIIe et XIXe siècles. À quelque perspicacité le Beaufort en question n’apparaîtrait qu’une adaptation par jeu du nom (à bien dire cité là) de Beckford au parler français : par qui, sinon l’auteur ; et faite pour perpétuer son incognito, lequel semblait toutefois de lui n’exiger point qu’il se donnât comme traducteur de l’arabe. Assez et que cette rencontre à travers les inexactitudes et les doutes de deux titres jusqu’à présent inconnus relève du hasard, tout demeure possible, un Manuel en copiant un antérieur : mais le dernier nous garde une révélation, absurde, improbable, fausse d’abord ; non, vraie, à savoir qu’existe une Autre Édition sous ce titre Histoire du Calife Vathek, Paris, Boucher, 1819, 2 vol. in-12, 4 francs. Le Livre avant la tentative d’à présent réimprimé, quoi ! et vain tout le mystère avec soin ménagé par la Préface : Oui, à la faveur des recherches habiles qu’hier mena la Bibliothèque Nationale les deux petits tomes hideux ayant été mis sous mes yeux ; non, parce que, copie imparfaite de l’édition anglaise de Clarke, 1815, dont il va être parlé page xxvij, cet exemplaire, débutant par un sot discours et suivi du luxe de notes aimables et érudites, ignore jusqu’à ce dont il est ici question, anonyme d’abord. Ce conte est arabe, je le déclare (c’est l’imprimeur qui a la parole) et le lecteur le croira sur ma parole, et même, je l’espère, après l’avoir lu. Si cependant quelque journaliste, car ces Messieurs sont souvent bien rudes pour les