Page:Malo - Une muse et sa mere.pdf/333

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raisons de commerce écrites sur des couvertures, la célébrité de l’auteur est peut-être un motif de plus de se défier de la célébrité de l’ouvrage… Mme Gay a réussi, et si nous nous abstenons d’entrer dans plus de détails de son livre, c’est que nous ne voulons pas qu’elle puisse prendre un éloge pour une louange ! » Il semble que quelqu’un ait signalé à Émile de Girardin l’ouvrage en question, en le priant d’en parler. Le 28 juin, le Voleur publie une élégie de Sophie Gay, l’Inconstant ; le 10 juillet, un extrait inédit des Harmonies de Lamartine, précisément la Perte de l’Anio, que l’auteur envoya de Florence à Delphine Gay ; le 25 juillet, une poésie inédite d’Émile Deschamps. Ce ne sont sûrement pas là de simples coïncidences.

Le 20 décembre, le Voleur revient à la charge pour annoncer que Scribe termine un volume où il a reproduit « les situations neuves et dramatiques de l’intéressant roman de Théobald ». Le 15 et le 25, il annonce le recueil de vers de Delphine, le Dernier Jour de Pompéi, et cite un fragment. Le 30 janvier 1829, troisième citation extraite de ce même volume, avec un article de deux colonnes et demie où on lit : « La critique pourrait peut-être indiquer dans ces derniers vers plus d’imagination que de sensibilité ; mais heureusement nous n’avons pas à décider si Mlle Delphine Gay possède, selon l’expression de M. Victor Hugo, une âme complète de poète. Notre tâche s’arrête à signaler dans ses chants, en même temps qu’une pureté et une science très remarquable de la phrase poétique, une puissante faculté d’enthousiasme, et c’est par l’ac-