Page:Malo - Une muse et sa mere.pdf/334

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cord de ces deux qualités si distinctes que Mlle Delphine Gay conserve le surnom que lui a mérité la nationalité de son génie. » Le 5 mai, nous apprenons que MM. de Jouy et Antoine Béraud ont tiré de ce volume un livret de tragédie lyrique, que l’Opéra l’a reçu, et que Rossini doit en faire la musique.

Le 20 octobre, en annonçant que la duchesse de Berry accorde son patronage à la Mode, le Voleur se flatte d’avoir vu dans la livraison qui va paraître une romance inédite de Mlle Delphine Gay, le Pêcheur de Sorrente, musique de Mme Pauline Duchambge, et, dans son numéro suivant, le Voleur en publie le texte. Le 25 novembre, un curieux écho attire notre attention : « À l’une des dernières représentations du More de Venise, quelques sifflets ayant fait justice de ce que M. de Vigny appelle des vers, l’un des coryphées des nouvelles doctrines se leva, et avec un geste où se peignait toute son indignation : « Depuis quand les oies sifflent-elles ? — Depuis qu’elles écrivent ! » répondit une voix du parterre. » Pourquoi cette animosité contre Vigny ?

Voici l’année 1830 : le 10 janvier et le 25 février, deux articles paraissent au Voleur sur le nouveau roman de Sophie Gay, le Moqueur amoureux ; le 20, article et citation du poème de Delphine, le Bal des pauvres. Au mois de mai, des flèches contre Bourmont : « Ce qu’il y a de remarquable dans la proclamation de M. de Bourmont, c’est un superbe point d’exclamation après le mot : Soldats ! » Et celle-ci : « Parmi les conseils sanitaires donnés à nos soldats,