Page:Malo - Une muse et sa mere.pdf/335

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l’article 7 leur enjoint « de ne pas boire d’eau de mare, sans la passer dans un mouchoir, pour éviter d’avaler les sangsues ». « S’il prenait envie aux requins d’avaler M. de Bourmont, ils sont priés de le passer dans un mouchoir. » On ne s’étonne pas que le Voleur publie le premier le poème de Delphine sur l’Expédition d’Alger. Après la révolution, il donne les Serments, et un peu après le Pêcheur d’Islande.

Il est dûment établi que le Voleur accorde aux dames Gay un traitement de faveur. La Mode va faire chorus. Et Émile de Girardin publie une romance, J’ai rêvé, que Massini met en musique et que les deux auteurs dédient à Mlle Delphine Gay. Émile de Girardin, nommé inspecteur des Beaux Arts par le ministère Martignac en 1828, avait eu, dès le printemps de 1829, l’idée d’une publication féminine, Corinne, pour laquelle il sollicite la collaboration de Marceline Desbordes-Valmore en lui envoyant un prospectus. Il n’est pas autrement question de la Corinne, mais l’idée se transforme : Girardin et son ami Lautour-Mézeray réussiront à mettre sur pied un nouveau périodique, la Mode, appelé à réussir. La marraine d’Émile, Mme de Varaignes, les aide dans leur entreprise. Elle leur présente Auger. Le libraire Levavasseur présente Balzac. Jules Janin, Eugène Sue doivent les soutenir. Sophie Gay s’y emploie activement. Le premier numéro paraît en octobre. Le 10 décembre, Émile de Girardin, reçu en audience particulière par la duchesse de Berry, lui soumet les livraisons de la Mode déjà parues, et publiées sous son auguste