Page:Malo - Une muse et sa mere.pdf/337

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signé. On s’amuse volontiers à des jeux de ce genre depuis que le féminisme s’avise de se montrer agressif ; le Miroir du 14 mars 1821, par exemple, contient une amusante fantaisie sur l’Académie des bonnes femmes de lettres. Ici, l’auteur suppose qu’une Chambre des représentants vient d’être nommée pour décréter les lois de la mode ; il profite de l’occasion pour railler quelque peu la vraie Chambre. La reine, c’est-à-dire la mode, assiste à la séance d’ouverture de la session ; le discours de la Couronne contient des allusions à celui qui vient d’être prononcé à la Chambre des députés. On nomme une commission de l’adresse et une autre des pétitions. On élit un bureau et une présidente. Pour la présidence, « toutes les espérances se seraient dirigées sur Mme la princesse de Ch[imay], quelques membres de la gauche assurant d’une manière positive qu’elle devait avoir vingt-cinq ans en thermidor an XI : on ajoute qu’à ce calcul une explosion subite de murmures se serait fait entendre et que le tumulte était à son comble, quand une lettre de Mme la princesse de Ch[imay], annonçant qu’une grossesse avancée l’empêchait de se rendre à ses devoirs, serait venue calmer les craintes ; on repousse Mme H[amelin] à gauche, la comtesse Du C[ayla] à droite ; quelques voix conciliatrices rap pellent les droits de Mme R[écamier], mais son âge est inférieur à celui de plusieurs des honorables membres, et elle a donné sa démission de la Mode pour se livrer dans une retraite absolue au culte des arts et de l’amitié ». Discussion. On décide alors qu’au lieu de choisir la plus âgée, on prendra la