Page:Malo - Une muse et sa mere.pdf/338

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plus jeune : la question reste indécise entre M" de Béarn, de Beauvilliers, de La Panouse, et Cécile de Noailles ; cette dernière offre le fauteuil à Mlle Delphine Gay, motion accueillie avec les plus vifs transports. Après le départ de la reine, on décide le maintien du bureau provisoire. « Cette sage motion est adoptée : Mlle Delphine Gay, nommée présidente, prend possession du fauteuil et remercie l’Assemblée par une allocution où se trouvent réunis la puissance de son talent et le charme de son caractère. » Après quoi l’on décrète les manches courtes.

Que se passe-t-il ensuite ? Une lettre de Louise Smith, future baronne Georges de Vaufreland[1], à Louise Vernet nous l’apprend (20 décembre 1829) : « Que je voudrais donc savoir si vous êtes abonnés à la Mode ! En attendant, je vais te dire ce qui vient d’arriver aux rédacteurs du journal, parce que, de toutes manières, je crois que cela t’amusera. Dans le numéro qui a paru il y a eu hier huit jours, il y avait un article qui n’était pas du tout ce qu’il y a de plus clair, à ce que m’a dit maman, et dans lequel on fait M" Delphine Gay présidente de la mode ; elle avait pour secrétaire Mlle Cécile de Noailles, Mlle de Béarn, Mlle de Beauvillers et Mme de La Panouse. Beaucoup d’autres femmes de la société étaient nommées ; on se moquait beaucoup de Mme de Vernon, dame de la cour, âgée de plus quatre

  1. Elle a un frère, Georges, à Saint-Cyr en 1840. Il était question pour eux de s’appeler Smith d’Érigny. Ils habitaient Saint-Leu-Taverny. Elle épouse en 1834 le baron Georges de Vaufreland, frère cadet du baron Ludovic de Vaufreland, et neveu de Piscatori.