Page:Malo - Une muse et sa mere.pdf/339

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vingts ans ; il n’y avait personne qui ne fût scandalisé en voyant les noms de ces jeunes personnes imprimés dans un mauvais journal comme la Mode ; le prince de Mouchy en fut indigné ; il en parla à la duchesse de Berry, qui chercha à excuser les rédacteurs de la Mode ; il porta ses plaintes au roi qui a obligé la duchesse de Berry de retirer sa protection. Le numéro d’hier n’a pas encore paru ; nous en savons la raison ; il devait y avoir la continuation de l’article de samedi, mais ils n’ont pas eu la liberté de le faire paraître. »

Et en effet, dans le numéro suivant, le duc de Lévis retire à la Mode le patronage de la duchesse de Berry à cause de cet article, dont Auger se déclare l’auteur, article, dit le noble duc, « qui blesse toutes les convenances, non seulement en parodiant la plus auguste de nos institutions (!), mais en faisant jouer un rôle ridicule à des personnes de la haute société dont le nom ne devrait jamais être prononcé sans leur aveu ». À la suite de quoi, Delphine Gay refuse la présidence en une spirituelle poésie « À Mademoiselle ***», et Émile de Girardin et Lautour-Mézeray déclarent la Chambre dissoute.

Le Voleur du 31 juillet 1831 annoncera en trois lignes que le duc de Mouchy, ancien capitaine des gardes du corps, arrêté en Vendée, vient de passer à Versailles et à Sèvres entre deux gendarmes pistolet au poing[1].

  1. Le Miroir, 14 mars 1821. — La Mode, 1829, p. 308, 326. — Lettre de Louise Smith à Louise Vernet, 20 décembre 1829, arch. Delaroche-Vernet. — Mme de Girardin : Œuvres, I, 321. — Le Voleur, 31 juillet 1831.