Page:Malo - Une muse et sa mere.pdf/86

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Le 27 juillet, le préfet, les membres du Conseil de préfecture, le secrétaire général, les présidents et membres de la Cour de justice criminelle, M. l’évêque, son vicaire général et deux de ses chanoines, les présidents et membres des tribunaux de première instance de l’arrondissement, l’ingénieur en chef du département, l’inspecteur des forêts, les directeurs des domaines et des contributions, d’autres personnages de moindre envergure, endossent leur plus brillante tenue, et se groupent pour aller au-devant de l’impératrice. Le général de brigade Franceschi, commandant la subdivision militaire d’Aix, et le général Jacobi Trigny, commandant celle de Cologne, se sont portés en avant avec leurs escortes dès le matin.

À midi, solennellement, engoncé dans la raideur des uniformes neufs, le cortège se met en marche, préfet en tête. Il s’arrête au sommet d’une montagne, au bas de laquelle passe la limite du département. « L’avantage de pouvoir saluer notre impératrice chérie, écrit le préfet à son ministre, dans un lieu d’où se découvrait la plus riche et la plus magnifique perspective, m’avait fait choisir de préférence ce local pour l’attendre. Le ciel était assez beau, malgré les orages fréquents qui avaient régné depuis plusieurs jours, et au moment où nous aperçûmes les voitures de Sa Majesté, il sembla s’éclaircir encore. »

Vers quatre heures, le colonel Fuhler, écuyer cavalcadour, annonce l’approche de Joséphine. Des détachements de cavalerie le suivent de près. L’impératrice a parcouru assez rapidement le trajet de