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Page:Malot - En famille, 1893.djvu/398

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EN FAMILLE.

« Allons dans la bibliothèque, » dit-il.

Elle communiquait avec le cabinet, il n’eut qu’une porte à ouvrir et, pour l’éclairer, qu’un bouton à pousser ; mais comme une seule lampe s’alluma, la grande salle aux armoires de bois noir resta dans l’ombre.

« Connais-tu le Tour du Monde ? demanda-t-il.

— Non, monsieur.

— Eh bien, nous trouverons dans la table alphabétique des indications qui nous guideront. »

Il la conduisit à l’armoire qui contenait cette table, et lui dit de la chercher, ce qui demanda un certain temps ; à la fin cependant elle mit la main dessus.

« Que dois-je chercher ? dit-elle.

— À l’I, le mot Inde. »

Ainsi il suivait toujours sa pensée, et n’avait nullement l’idée de vivre la vie des autres comme il avait semblé en exprimer le désir, car ce qu’il voulait certainement, c’était vivre celle de son fils, en lisant la description des pays où il le faisait rechercher.

« Que vois-tu ? dis.

L’Inde des Rajahs, voyage dans les royaumes de l’Inde centrale et dans la présidence du Bengale, 1871², 209 à 288.

— Cela veut dire que dans le deuxième volume de 1871 à la page 209, nous trouverons le commencement de ce voyage ; prends ce volume et rentrons dans mon cabinet. »

Mais quand elle eut atteint ce volume sur une planche basse, au lieu de se relever, elle resta à regarder un portrait placé au-dessus de la cheminée, que ses yeux qui peu à